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De l'huile d'olive pour conserver un cœur en santé

Olfa Helal, stagiaire postdoctorale à la Faculté de médecine et des sciences de la santé, et le professeur Abdelouahed Khalil étudient les effets bénéfiques de l'huile d'olive sur les maladies cardiovasculaires.
Olfa Helal, stagiaire postdoctorale à la Faculté de médecine et des sciences de la santé, et le professeur Abdelouahed Khalil étudient les effets bénéfiques de l'huile d'olive sur les maladies cardiovasculaires.
Photo : Michel Caron

30 avril 2009

Mélissa Letendre Lapointe et Olfa Helal

L'huile d'olive pourrait aider à enrayer les mauvais effets du cholestérol sur l'organisme humain. Abdelhouaed Khalil, du Centre de recherche sur le vieillissement du Centre de santé et de services sociaux – Institut universitaire de gériatrie de Sherbrooke (CSSS-IUGS), étudie les effets bénéfiques de ce «bon gras» sur la cholestérolémie et sur les autres facteurs de risque de maladies cardiovasculaires.

Selon Santé Canada, les maladies du cœur sont la première cause de décès chez les Canadiens. Plus de 45 % de ceux-ci souffrent d'hypercholestérolémie, alors que 17 % des habitants du Canada possèdent un taux de cholestérol à «risque élevé».

Le développement de maladies cardiovasculaires peut être expliqué par plusieurs facteurs. Par exemple, les fumeurs, les gens obèses ou sédentaires ainsi que les gens stressés sont plus susceptibles de souffrir de maladies du cœur. Le vieillissement peut également mener à une augmentation des risques de maladies cardiovasculaires.

Le cholestérol : bon ou mauvais?

Le cholestérol est une substance d'origine naturelle qui entre dans la composition des cellules de l'être humain et d'autres animaux. Il peut être transporté naturellement par des protéines présentes dans l'organisme, les lipoprotéines de haute densité (HDL) et les lipoprotéines de basse densité (LDL).

À l'intérieur du corps humain se trouve du «bon» cholestérol aussi appelé cholestérol HDL. Celui-ci joue un rôle bien précis dans l'organisme. En effet, il est responsable de transporter le «mauvais» cholestérol vers le foie. Le foie dégrade ensuite ce mauvais cholestérol et l'élimine du corps humain. Par conséquent, une augmentation du taux de cholestérol HDL peut avoir un effet protecteur contre les maladies cardiovasculaires.

Par contre, environ deux tiers du cholestérol se trouvant à l'intérieur du corps est néfaste pour la santé. Il pénètre dans l'organisme par le biais des aliments riches en gras, que l'on consomme quotidiennement. Lorsque ce mauvais cholestérol, aussi appelé cholestérol LDL, s'accumule dans les vaisseaux sanguins au fil des ans, il peut mener à la formation de plaques lipidiques sur les parois
artérielles. L'accumulation progressive de cette plaque augmente particulièrement le risque d'infarctus du myocarde. Une alimentation malsaine, et plus précisément riche en gras, représente alors un facteur de risque élevé de maladie coronarienne.

L'huile d'olive, un bon gras

Il a été démontré que la diminution de la consommation de certains gras alimentaires ou au contraire la consommation de bon gras, comme l'huile d'olive, peut abaisser de façon significative le taux de cholestérol LDL.

Grâce à l'étude LipAge qu'il mène présentement, Abdelouahed Khalil tente de démontrer que la consommation d'huile d'olive peut entraîner une amélioration de la cholestérolémie et ainsi réduire le risque de maladie cardiovasculaire chez les hommes et les femmes en bonne santé. En effet, les régimes riches en huile d'olive permettraient d'éviter une coagulation sanguine excessive avec des aliments gras, ce qui expliquerait la faible incidence d'infarctus du myocarde dans les pays où l'huile d'olive est la principale source de matière grasse.

Le but de l'étude LipAge est de démontrer si une supplémentation de l'alimentation en huile d'olive peut prévenir le développement de l'athérosclérose chez les personnes à risque, par exemple les personnes âgées, en renforçant les propriétés protectrices des HDL.

À la recherche de volontaires

Le centre de recherche sur le vieillissement du CSSS-IUGS est à la recherche de volontaires en bonne santé, âgés de 18 à 40 ans et de 65 ans et plus, pour participer à l'étude LipAge. Des chercheurs tenteront de comprendre les mécanismes biologiques par lesquels l'huile d'olive pourrait avoir un effet bénéfique sur la cholestérolémie.

Les personnes intéressées à participer à cette étude peuvent communiquer avec Marie-Josée Bélisle au 819 821-1170, poste 45602.